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samedi 31 décembre 2011

« ESPAS TIMOUN » Programme de Réhabilitation et de Réinsertion sociale



L’an 2010 constituait un vrai défi pour la KOFAVIV tant sur le point institutionnel qu’organisationnelle. La problématique de la violence basée sur le genre particulièrement sur les fillettes devient de plus en plus emblématique depuis le séisme du 12 janvier. Le nombre de cas de viols sur les adolescentes et les filles dans les camps augmentent considérablement voire les cas de prostitution forcée ou déguisée que les fillettes âgées de 11 á 17 ans en sont livrés à cause de la pauvreté et l’abandon prématuré de leurs familles biologiques dues à ce cataclysme. Les conséquences sont néfastes certes mais la KOFAVIV essaie de palier à cette situation en vue de réduire la violence sur les fillettes dans les communautés et les camps.

Dans le courant du mois de novembre 2010 la KOFAVIV a démarré un projet pilote a l’attention de 50 adolescentes et jeunes filles vivant en domesticité et dans la prostitution forcée en vue de leur permettre une réhabilitation et une réintégration dans la société. Ce programme inclut un volet d’une part la formation et l’orientation professionnelle de ces  jeunes filles violentés  ou travailleuses de sexe et d’autre part, l’appui psychosocial tout en favorisant la revalorisation du tissu social et le Changement de vie vers une autonomisation personnelle.
Nous sommes conscients que les dégâts commis dans la vie de ces dernières sont profonds et les cicatrices qui en résultent semblent compromettre leur avenir, mais la KOFAVIV ne peut se croiser les bras face à ce phénomène d’exploitation sexuelle  dont sont l’objet un nombre incalculable de jeunes filles dans les camps et les communautés. Le témoignage de « Fanou » une des bénéficiaires de l’Atelier KOVAVIV/UUSC va une fois de plus illustrer la prostitution des mineures   à travers les rues de la capitale haïtienne et dans les camps.

« Je suis orpheline depuis ma tendre enfance et j’ai été placé en domesticité. Là commence ma vie de misère et de pauvreté. Je ne me souviens plus quand est ce que j’ai eu ma première relation sexuelle car j’étais l’objet de services sexuels non seulement de non « Tonton » mais aussi de ses 3 autres fils. Le séisme est survenu brusquement et cette famille d’accueil ne peut plus m’héberger et je me retrouve dés la 1ere soirée dans le voisinage du Champs de Mars ou ma vie une fois de plus n’aura de plus de sens en prenant un nouveau tournant. Deux jours sans pouvoir apaiser ma soif et trouver une tente pour me reposer le soir, je commence à me livrer à la prostitution pour survivre. Mais le pire est lorsque je suis obligée d’être tabassée sexuellement avec au moins 3 ou 4 hommes pour pouvoir cumuler 100 gourdes, mais leur méchanceté et la dureté de leurs cœurs n’empêchent qu’en guise de « paye » je reçois des gifles ou des obscénités. Je me suis même amenée à questionner mon existence sur cette terre et qu’adviendra t-il de mon avenir ? »   

Le 25 décembre 2010, à « Noel en Atelier » les enfants bénéficiaires dudit programme ont eu une « exposition d’œuvres d’art » réalisées au cours de deux mois et rehaussait l’éclat de cette période de fête de fin d’année par des activités culturelles. Un mélange de rires et d’amertume se faisait remarquer sur le visage des enfants et jeunes filles. Mais l’ambiance a atteint son comble lorsque chacune d’elles  allaient recevoir un cadeau. Fort était d’entendre en fin d’activité leurs témoignages car disent-elles que leur vies commencent a avoir l’image d’une fille digne et valable dans cette societe si exigente. Et le mot de la fin sera cette phrase si touchante d’une jeune fille agee de 16 ans : « Madam, mpat janm panse yon jou mtap jwen youn mwayen pou’m viv e pou’m kite BOUZEN » ( madame, je n’aurais jamais imaginer qu’un jour je trouverais un moyen de vivre afin d’abandonner cette vie de prostitution), mais grace à ce programme, KOFAVIV arrive à placer en moi une confiance et une esperance digne d’une femme de grande valeur.

Ce programme revet d’une importance capitale pour ces enfants car « Espas Timoun » offre a ces dernieres un cadre attrayant, un lieu sur et confidentiel pour :
·        Combattre l’oisiveté et la délinquance juvénile 
·        Développer l’estime de soi et l’éradication de la prostitution des mineurs
·        Cultiver les valeurs et favoriser l’échange culturel
·        Encadrer les talents

Espas Timoun recherche les supports financiers et autres pour pouvoir redémarrer ce programme
C’est assez !!! Agissons !!!
L’heure est aux actes !!! Agissons
Pour toute aide financière et en équipements, veuillez nous contacter

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